En introduisant la réduction du gaspillage alimentaire dans leur démarche RSE, certaines entreprises font d’une pierre deux coups : un geste pour la planète, un autre pour leur réputation auprès des consommateurs.
9 Français sur 10 déclarent préférer les groupes ayant une bonne politique de RSE (responsabilité sociale et environnementale des entreprises) à ceux qui se désintéressent de cette question (1). Or réduire le gaspillage alimentaire est l’un des engagements susceptibles de nourrir une telle démarche. Certaines entreprises l’ont compris. On se souvient de l’initiative d’Intermarché, en 2014, en faveur des fruits et légumes « moches ». Plus récemment, en Angleterre, Marks & Spencer a allongé de 50 % la durée de conservation de ses fraises en choisissant un emballage spécial, absorbant l’éthylène (un agent de murissement). De son côté, le distributeur Tesco recycle ses aliments périmés en nourriture pour animaux, et son huile usagée en biodiesel. Sodexo et Ikea ont noué un partenariat avec la start-up LeanPath pour mesurer et analyser les denrées jetées dans leurs cantines et sensibiliser le personnel. PepsiCo a réajusté son approvisionnement en fruits et légumes de manière à favoriser des fournisseurs de proximité et réduire ainsi les pertes dans le transport. Ce ne sont là que quelques exemples. Toutes ces initiatives concourent à la sauvegarde de la planète tout en profitant à l’entreprise qui cultive par la même occasion une image engagée, vertueuse, et valorise son capital immatériel. Sans compter qu’elle tient là une nouvelle opportunité de communiquer. Pourquoi s’en priver ? (1) Enquête Dejean & Associés – 2018
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