Tandis que la marque C’est qui le patron se déploie, Intermarché lance sa brique de lait « Les éleveurs vous disent merci ». Ça sent la banalisation…
De la mâche, des fraises, des œufs, d’accord. Bientôt du miel, du fromage blanc, du beurre, d’accord. Mais des pizzas surgelées ou du chocolat… C ‘est qui le patron ne s’aventurerait-il pas un peu trop loin de ses terres ? Du produit frais on glisse vers le produit transformé. Admettons. Le message tient toujours puisque les ingrédients de ladite pizza proviennent de producteurs locaux et qu’elle est fabriquée par une PME de Manosque. Mais le chocolat ? Vous connaissez, vous, des planteurs de fèves basques ou ardéchois ? Ce futur chocolat (si les consom’acteurs soutiennent l’idée) sera sans doute équitable, mais quelle sera sa différence par rapport à un chocolat bio d’Equateur, équitable lui aussi, et déjà distribué en supermarché ? Le consommateur pourrait hésiter, douter… Et voilà que la grande distribution s’en mêle. Intermarché vient de montrer son agilité à suivre le sillon de C’est qui le patron : le distributeur, s’appuyant sur son réseau de producteurs, a lancé une brique de lait « Les éleveurs vous disent merci ». A ce rythme là, le consommateur risque de s’y perdre. C’est alors le packaging qui permettra aux uns de s’y retrouver, aux autres de trouver leur place… ou de la céder.
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