Manpower, Thalès, SNCF Réseau… Ces entreprises s’appuient sur la réalité virtuelle pour former leurs salariés aux règles de sécurité. Une solution appelée à se généraliser.

Les formations traditionnelles en salle de réunion avec formateur et présentation Powerpoint sont-elles vouées aux oubliettes ? Disons qu’il y a plus innovant et plus engageant, notamment pour les métiers où l’on ne plaisante pas avec la sécurité.

Manpower a ainsi recours à la réalité virtuelle pour sensibiliser et tester ses intérimaires dans le secteur du BTP. Munis d’un casque branché sur leurs Smartphones, ils suivent un programme conçu par la société 2J Process en s’immergeant dans un chantier reconstitué en 3D. Ils s’y déplacent librement, voient des ouvriers s’activer, des engins circuler, entendent même un marteau-piqueur résonner, et doivent cliquer sur les situations à risque qu’ils rencontrent. Si leurs scores dépassent de 70 % de bonnes réponses, Manpower pourra les envoyer en mission.

SNCF Réseau, elle, utilise l’application Sécu VR développée par EON Reality pour former ses agents aux procédures de sécurisation lorsqu’ils travaillent sur des chantiers de bords de voies. On pourrait aussi citer, entre autres, Thalès qui s’appuie sur la VR pour roder les techniciens chargés de la maintenance des armoires électriques sur ses frégates. Mais la sécurité n’est pas le seul domaine auquel se prête une formation immersive. Le groupe pharmaceutique Sanofi y recourt pour entraîner les opérateurs appelés à travailler sur les lignes de production d’une future usine. Dès qu’elle sera livrée, ils seront ainsi immédiatement opérationnels. L’usine en question a été reconstituée en 3D à partir de fichiers CAD, et le scenario de formation conçu par la start-up française Jungle VR.

Toutes ces entreprises font figure de précurseurs, mais plus pour longtemps. Une étude citée par Tissot Formation révèle que 59 % des DRH comptent utiliser la réalité virtuelle dans leur entreprise. A vos casques !

 

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