Face à la pénurie de candidats formés aux métiers émergents, certaines entreprises du numérique n’hésitent pas à créer leur propre école.
L’entreprise préparerait-elle mieux qu’une école académique aux métiers de demain ? Possible. Surtout dans le secteur numérique. Xavier Niel, le trublion patron de Free, avait ouvert la voie en 2013 en lançant son Ecole 42. Une « école » où de jeunes geeks n’ayant pas forcément la fibre scolaire mais ultra motivés par la programmation y apprennent (gratuitement) le codage informatique sans prof, ni note ni partiels, mais sur le tas, en mode projet. Depuis, l’homme d’affaires a créé une deuxième école à Lyon ; une troisième ouvrira ses portes en 2020 à Angoulême.
Il a aussi fait des émules. Laurent de la Clergerie, patron de LDCL, le leader du e-commerce informatique et high-tech en France, a ouvert son école du numérique à Lyon en 2015. C’est maintenant au tour de Capgemini d’entrer dans la danse.
IA, cybersécurité, expérience client…
Le n° 6 mondial des services informatiques et de la transformation numérique vient en effet d’annoncer le lancement de l’Ecole by Capgemini. Son slogan : « 85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore. Inventez le vôtre ». Le message s’adresse cette fois aux jeunes diplômés, aux ingénieurs de tout poil ainsi qu’aux collaborateurs du groupe. Tous seront formés en quatre mois. Différentes filières seront progressivement proposées : gestion du cycle de vie du produit, cybersécurité, expérience client, cloud, intelligence artificielle et digitalisation des fonctions finances, ressources humaines.
La première filière mise en place s’articule autour de la maîtrise des compétences dans les métiers industriels. Organisée en partenariat avec l’éditeur de logiciels Dassault Systèmes et les Arts et Métiers, elle vise à former les candidats aux fondamentaux de la plateforme 3DEXPERIENCE de Dassault Systèmes sur le processus d’innovation collaborative, la gestion du cycle de vie du produit et les jumeaux numériques. A terme, cette école d’entreprise compte former 400 ingénieurs et consultants chaque année. Avec une proposition de poste à la clé.
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